Les cahiers d'Esther.
28 Janvier 2016 , Rédigé par Floria
Le week-end dernier, mon chéri m'a offert ceci :
Et je dois vous avouer que cette BD a été une révélation pour moi ! Si ... car étant devenue une vieille con, j'ai enfin pu découvrir d'ou vennaient ces coiffures moches que les jeunes garçons aiment à se poser sur leurs têtes !
Vous devinez forcément de quoi que je veux parler non ? Mais siiii, je veux parler de ça :
Et il ne s'agit pas de coiffures de nazis comme je le pensais, naive que je suis car, en réalité, ils prennent modèle sur des footballeurs ! Vous savez ? Les mêmes d'on on se fou sans arrêt sur Internet tant si bien leur grande intelligence se rapporte à leur language ... mais bon, avant que l'on me lance des bouteilles vides dans la tronche, je tiens à préciser que je ne connais pas grand chose à la génération des pré-ados actuelle, mes amis trentenaires ayant des enfants ne dépassant pas les 6 années de vie sur notre merveilleuse planète et, ne fréquentant guère le milieu scolaire (sauf dans le bus), je me suis permis de me pardonner à moi-même cette affreuse ignorance ! Et je m'y connais encore moins en foot ! Ce sport aimé par les Superduponts trop stylé et à la mode ! * Se barre en courant*
Cocoricooooo ... plus beauf que ça, tu meurs !
Bref ... l'histoire qui nous est comptée raconte les aventures de la petite Esther, 10 ans et toutes ses dents. Son cher papa a décidé, afin de protéger sa douce princesse des immondes et dégueulasses créatures qui envahissent les courts de récrés (non, je ne parle pas des jouets moches qu'ils s'échangent entre eux, mais des garçons ... brrrrr ...) de l'inscrire au sein d'une école privée parisienne afin que notre pure et innocente enfant ne fréquente que des camarades de la haute société qui ne s'expriment qu'avec un language précieux et soutenu tout en buvant le thé avec leurs petits doigts levés ... et bien, que neni ! Game over mon bon monsieur !
Et surtout, les homos sapiens mâles de son école sont tous aussi pervers et dégueulasses (selon notre très jeune héroine) que les autres des bas quartiers.
Donc, la petite Esther, en plus d'apprendre des gros mots tels que "pédé" ou "Hollande", essaiera tant bien que mal, d'entrer dans le moule au sein d'une société ou le paraître prime sur tout le reste (en fait, rien n'a changé depuis les années 90).
Mais que son paternel se rassure ! Il reste les films de Disney, et plus particulièrement "Raiponce", qui assurent encore l'innocence de la jeune demoiselle qui grandit, sans compter que ces êtres inférieurs, pervers et cons que sont les garçons (bouuuuuu ... espèces de mécréants va !) ne l'interesse guère pour le moment car, en plus d'avoir un petit complexe d'oedipe vis à vis de son papou, la petite Esther voue un amour malheureusement sans retour au très célèbre iphone 6 que son père refuse de lui offrir, cet ingrat ...
Donc, tel Juliette face à son Roméo, la petite héroine malheureuse ne jure que par ces gadgets snobés par son paternel, et pourtant, si utiles à son bien être personnel. La pauvrette se promet donc d'en faire profiter ses futures progénitures afin qu'elles n'aient pas à subir une enfance aussi malheureuse que la sienne, la brave petite ...
Vous l'aurez compris, l'innocence de la petite Esther est le thème principal de la BD car, en conclusion, Riad Sattouf, comme il aime déjà si bien le faire, s'amuse à décrypter les immondices de notre société à travers les yeux d'une enfant, et c'est drôle !
Et bien que nous soyons en 2016, je constate, à sa lecture, que les préjugés n'ont guère évolués, en plus, tenter de sur-protéger nos chères têtes blondes d'un monde de plus en plus pourris ne sert strictement à rien (ça ne l'était pas durant ma propre enfance au passage ... mmmm ... ).
Et j'ai particulièrement eu pitié à la vue de son pauvre frère aîné (qu'absolument tout le monde déteste au passage, pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est un ado de sexe masculin qui a des goûts de chiottes, breeeeef ... ) qui se rendait, la boule au ventre, dans la cage aux lions chaque matin (je ne suis décidément pas prête à remettre ne serais-ce qu'un orteil dans un collège !).
Mais je me suis rendue compte que la loi du plus beau, fort, stylé (rayer la mention inutile) était encore de mise, et même si les adultes sont devenus plus sensibles à la question du harcélement scolaire, un mouton noir reste un mouton noir qui sera automatiquement ignoré et snobé par les autres fauves qui prolifèrent au sein de la maudite court de récré. (clin d'oeil au pauvre gamin rejeté par la meute tout ça parce qu'il porte des chaussettes trop nulles).
Pour finir, j'espere que cette BD sortira les 8 tomes prévus afin que l'on puisse voir Esther grandir et évoluer. ^^
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